(A la recréation, Krist se lève rapidement pour rejoindre Isabelle et Alice).
Emma : bonne chance mon ami.
Krist : Merci.
(Un groupe de perturbateurs fait des commérages).
Rodrigue : les gars, vous voyez ce que je vois ?
Aliou : je vois un bleu qui va se faire humilier.
Alfred : je crois que ce mec ne s'est pas documenté sur cette fille on dirait.
Aliou : quand il aura sa dose, il comprendra.
Rodrigue : bon, allons manger quelque chose les gars.
Aliou : oui c'est mieux, on a assez beaucoup assisté à ces genres d'humiliation.
Alfred : quand je me rappelle du jour où tu t'es fait humilier, j'arrête pas de rire quoi !
Aliou : il ne faut pas me rappeler ce jour mec.
Rodrigue : toi tu ne dis rien Alec ?
Alec : ce n'est pas parce que vous avez perdu que lui aussi va perdre.
Aliou : voilà, toi tu es toujours comme ça, tu nies toujours l'évidence.
Alfred : toi ta philosophie du doute est tellement exagérée hein.
Alec : pourquoi parler des choses qui ne nous concernent même pas, alors on va manger ou pas ?
Rodrigue : allons-y.
(Ils sortent et Krist discute entre temps avec les filles).
Krist : bonjour belles demoiselles.
(Isabelle ne dit rien et manipule son téléphone).
Alice : bonjour mignon garçon.
Krist : comment vous allez ?
Alice : ça va et vous ?
Krist : ça pourrait aller, je m'appelle....
Alice : Kristian c'est ça ?
Krist : effectivement, vous connaissez déjà mon nom ?
Alice : oui, vous vous êtes présenté tout à l'heure. Moi c'est Alice, enchanté de vous connaitre Kristian.
Krist : enchanté Alice, vous êtes ravissante.
Alice (sourire) : merci, on peut se tutoyer ?
Krist : bien-sûr, alors dis-moi, ton amie a-t-elle un problème ?
Alice : non, elle est toujours comme ça, très sérieuse et tranquille dans son coin.
(Krist chuchote à l'oreille d'Alice).
Krist : bon Alice, si tu peux me laisser seul avec ton ami pendant un instant, je t'en serait reconnaissant.
Alice : d'accord, je vous laisse.
(Alice sort et Krist s'assoit près d'Isabelle).
Krist : bonjour belle demoiselle, je préfère qu'on se tutoie alors comment tu vas ?
(Elle ne dit rien).
Krist : s'il te plait, répond moi, ne laisse pas les gens penser que je suis fou.
Isabelle : excuse-moi, bonjour, tu es satisfait ?
Krist : attend, toi et moi avions-nous eu des différends par le passé, ou pourquoi tu te comporte comme ça avec moi, ou bien tu es ainsi avec tout le monde ?
Isabelle : ne me fait pas la morale, bon qu'est-ce que tu veux ?
Krist : je voudrais te parler.
Isabelle : et ce n'est pas ce que nous sommes entrain de faire peut-être ? Vas-y, parle et disparait, je ne peux pas t'empêcher de parler.
Krist : OK merci, je...quand... En fait, tu...j'ai... Regarde-moi au moins quand je te parle.
(Elle le regarde).
Isabelle : alors tu vas parler ou tu vas continuer à faire ça comme ça ?
(Elle retourne ensuite son regard sur son téléphone).
Krist : euh... Tu...tu es très belle !
Isabelle : ça on me l'a dit tellement des fois que c'est devenu un chant de perroquet à mon oreille. Tu peux me laisser tranquille maintenant ?
Krist : euh...oui, mais avant, j'aimerais te dire que je... Que tu m'as... En fait, je t'aime.
(Elle relève sa tête pour regarder Krist et elle éclate de rire).
Isabelle : tu m'aimes ? Laisse-moi rire oui. Je t'aime, tu m'aimes comment, tu ne connais même pas mon nom ?
Krist : oui je sais mais crois-moi, je suis sincère, je t'aime vraiment.
Isabelle : arrête avec ces bêtises là, tu ne me connais même pas et tu prétend m'aimer, tu es vraiment ridicule et nul.
Krist : c'est que je ne sais pas comment te l'expliquer, on dit que l'amour ne s'explique pas, il se ressent et comme je n'arrive pas à t'expliquer ce que je ressens pour toi, ça ne peut être que l'amour et je ne peux que dire je t'aime et ça contient en résumé tout ce que je voulais te dire et qu'une fois devant toi, ma mémoire a été comme formatée par ta beauté.
Isabelle : oh arrête, j'en ai assez entendu et je ne suis aucunement intéressé, tu peux partir maintenant.
Krist : OK, mais pourrai-je connaître ton prénom ?
Isabelle : tu étais là quand les présentations étaient faites non ?
Krist : oui mais tu occupais toutes mes pensées et en ce moment je me retrouvais dans une autre dimension donc je ne l'avais pas entend. Peux-tu me le dire s'il te plait ?
Isabelle : ce n'est pas nécessaire, tu peux partir maintenant et ne compte plus jamais revenir auprès de moi.
Krist : d'accord, merci de m'avoir accordé quelques minutes de ton temps. En tout cas, un prénom n'est jamais confidentiel, je finirai par le connaître de toutes façons mais j'espérais simplement que tu me témoignerais un peu de civilité en me le disant toi-même.
(Ces paroles ont touché le cœur d'Isabelle et elle se sent mal).
Isabelle : Isabelle, mon prénom c'est Isabelle.
Krist : merci, c'est gentil, je le connaissais déjà mais je tenais à ce que tu me le dises toi-même. C'est un très joli prénom.
Isabelle : dégage et ne revient plus jamais.
Krist : à plus tard.
(Krist s'en va et Isabelle le regarde jusqu'à ce qu'il sorte et Alice fait immédiatement son entrée pour rejoindre Isabelle).
Alice : aller, raconte, comment ça s'est passé ?
Isabelle : de tout les dragueurs qui l'ont précédé, il est le plus nul et le plus ridicule.
Alice : pourquoi tu dis ça ?
Isabelle : il m'a dit qu'il voulait me parler de quelque chose d'important, je lui ai dit d'accord et il m'a dit directement je t'aime, c'est quel genre de drague comme ça.
Alice : donc si je comprends bien, il te plait mais tu n'aimes pas sa façon de draguer c'est ça ?
Isabelle : ce n'est pas ce que j'ai dit, il ne faut pas déformer mes paroles. Comment peut-il m'aimer alors qu'il vient à peine de le voir, c'est ridicule ?
Alice : je ne te comprends pas Isabelle, c'est lui que tu ne veux pas ou c'est le fait qu'il t'a dit je t'aime que tu ne veux pas ?
Isabelle : oooh arrête Alice, tu sais parfaitement de quoi je parle.
Alice : OK, si tu veux mon avis, moi je pense plutôt qu'il est le dragueur le plus honnête et le plus sérieux. Tu penses que ceux qui viennent te chanter tout les temps ici des blablas du genre, depuis que je t'ai vue, je n'arrive plus à dormir, je ne pense qu'à toi etc. sont sérieux et honnêtes, ce ne sont que des mensonges ? Est-ce qu'aujourd'hui que tu as refusé leurs avances, ne dorment-ils pas ?
Isabelle : si tu le dis, mais toi aussi Alice, comment peux-tu aimer quelqu'un seulement au premier regard ?
Alice : ça s'appelle le coup de foudre Isabelle, et c'est vrai qu'on peut aimer dès le premier regard.
Isabelle : moi en tout cas, je ne suis pas intéressé, ce coup de foudre ne m'a pas encore frappé et je ne le souhaite même pas.
Alice : OK, je ne te force pas de l'aimer mais je suis là pour t'aider si t'as besoin de moi.
Isabelle : je sais. Bon allons manger quelque chose au cafétériat.
Alice : il ne reste plus beaucoup de temps alors j'ai acheté quelque chose.
Isabelle : OK, tient le jus.
(Elle donne une bouteille de jus à Alice et garde une pour elle et elles mangent. Entre temps, Krist aussi avait rejoint Emma et ils discutent).
Emma : alors, ça s'est bien passé ?
Krist : non mon ami, j'ai été nul, elle ne m'a accordé aucune considération, et en plus, je ne sais pas ce qui m'est arrivé Emma. Voilà que je parle normalement avec toi, avec Alice, avec tout le monde mais j'étais muet devant elle comme un esclave devant son maître, je ne savais même pas quoi lui dire à part je t'aime.
Emma : quand on est amoureux, c'est comme ça mon ami, mais ne t'inquiète pas, petit à petit, tu vas te maîtriser.
Krist : tu avais raison à propos d'elle, elle m'a dit qu'elle ne veut plus me revoir.
Emma : qui regarde la tempête ne moissonnera pas, ce n'est pas parce qu'elle t'a dit ça qui va t'empêcher de revenir vers elle. Certaines filles sont faciles à aborder alors que d'autres sont naturellement résistantes alors pour gagner leur cœur, il faut savoir se faire désirer, c'est-à-dire que tu essaies de créer en elle le désir de te voir.
Krist : très bien alors comment est-ce que je me fais désirer ?
(La cloche sonna pour la reprise des classes).
Emma : je crois que tu as besoin d'une formation en la matière. Allons en classe, une fois à la maison, on verra ça.
(Ils retournent en classe et Krist ne pouvait s'empêcher de se retourner pour contempler la belle Isabelle.
À la fin des cours, il négocie avec Alice pour qu'elle lui cède sa place auprès d'Isabelle et celle-ci accepta.
Après cela, Krist rejoint le prof de philo dans son bureau avant de rentrer avec Emmanuel.
Isabelle et Alice quant à elles rentrent dans la voiture qui vient prendre Isabelle).